On peut être seul, mais jamais vraiment seul.
On peut choisir la solitude sans sombrer dans l’isolement.
Car la solitude, la vraie, celle qu’on embrasse et non qu’on subit, est un acte de rébellion contre le vacarme du monde.
Apprécier le silence, c’est apprendre à voir sans les yeux,
ressentir sans toucher,
comprendre sans bruit.
Entendre le chant d’un oiseau, sentir le vent caresser ta peau comme une promesse…
Ce n’est pas du romantisme, c’est de la conscience.
Être seul, c’est être vrai.
C’est vivre pleinement le moment présent,
dénouer les pensées enchevêtrées par la vitesse du quotidien,
et enfin entendre cette voix intérieure que le monde s’acharne à étouffer.
Une voix qui ne ment pas.
Une voix qu’on fuit, trop souvent, par peur de se confronter à ce que nous sommes.
On a peur de nous-mêmes.
Alors on s’anesthésie.
Par le bruit.
Par les écrans, les musiques, l’alcool, les drogues, les rires forcés, les amitiés superficielles.
Tout pour ne pas faire face au nous.
Mais pourquoi ce rejet ? Pourquoi cette guerre intérieure ?
Parce que personne ne nous a appris à nous aimer.
À nous regarder dans le miroir et y voir une personne digne d’amour, de respect, de tendresse.
La solitude, elle, nous l’enseigne.
Elle nous pousse à tomber amoureux de nous-mêmes.
Et ce n’est pas de l’égocentrisme.
C’est de la justice envers soi.
Aimer l’autre, oui.
Mais sans se trahir.
Donner, oui.
Mais sans se vider.
Parce qu’un cœur à sec, une âme vidée, n’ont plus rien à offrir.
Solitude, c’est apprendre à dire non sans culpabilité.
C’est choisir la vérité au lieu de l’opinion,
le calme au lieu du chaos,
soi au lieu de l’apparence.
C’est se libérer.
Du regard des autres.
De la peur de ne pas être assez.
De l’illusion du bonheur dépendant.
Et quand cette paix s’installe,
quand on cesse de se fuir,
on renaît.
Pas pour briller aux yeux du monde,
mais pour exister pleinement.
Pour être un être humain complet, conscient, libre.
Comme le dit la Bible :
“Vous êtes des dieux, mais vous mourrez comme des hommes.”
Et si, pour une fois,
on décidait de vivre comme les divinités que nous sommes ?