Honneur à ce temps-là!


Je languis d’un temps que je n’ai jamais connu, d’une époque qui existait avant ma naissance, et pourtant, qui résonne en mon âme comme un foyer perdu.

Je soupire après une ère où les valeurs avaient un véritable poids, où les moindres gestes portaient une signification profonde. Un temps où une simple conversation, une fleur offerte, ou un silence partagé en disaient bien plus que de simples étreintes charnelles.

Je ressens le manque de ces jours où la paix de l’esprit n’était pas un luxe, mais une évidence en présence des autres. Où la qualité n’était pas sacrifiée sur l’autel de la facilité, et où la vie se savourait au lieu de se précipiter.

Le chant de la nature me manque—le doux martèlement de la pluie, le murmure des feuilles, la mélodie d’une rivière qui s’écoule, la fraîcheur enivrante d’un air encore pur.

Peut-être suis-je une vieille âme, égarée dans un monde qui ne ressemble plus à celui qui m’était destiné. Peut-être le destin m’a-t-il attachée ici pour des raisons que j’ignore encore.

Cette nostalgie me façonne, me définit. C’est dans ma solitude que je trouve la paix, dans mes rêves que je cherche refuge. J’aimerais tant que d’autres puissent voir le monde à travers des yeux encore purs, non troublés par la hâte et l’indifférence.

Mais le temps est implacable. Il avance, indifférent à ce qu’il abandonne derrière lui. Et pourtant, je ne peux renoncer à ce rêve—celui d’une vie en harmonie avec la nature, de repas partagés en famille, de liens tissés dans l’amour et la sincérité.

Même si je ne peux retrouver ce qui est perdu, mon cœur chérira à jamais la beauté du passé. Et de toutes les manières possibles, je l’honorerai.

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